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    Villa K

     

     

    Cette villa dont vous avez certainement entendu parlé dans les actualités

    je me propose de vous en raconter l'histoire.

     

    Villa K

     

    (le couple présidentiel y a reçu le président Chinois Xxi Jinping et son épouse pour un dîner)

    Cette demeure me fut révélée par mon professeur d'Antique à la fac d'histoire de l'art.

    La villa Kérylos à Beaulieu sur mer et son propriétaire : Théodore Reinach 

    Kérylos signifie "alcyon" ou "hirondelle de mer", oiseau poétique de la mythologie,

    qui annonçait un présage heureux.

    Cette remarquable réalisation est avant tout l'oeuvre de Théodore Reinach,

    homme aux multiples facettes et à la curiosité sans limite.

     

    Villa Kér

    Théodore Reinach en 1913

     

     

    Né en 1860 dans une famille de banquiers d'origine allemande, il montre très jeune,

    des capacités intellectuelles exceptionnelles, il sera juriste, historien, homme politique…

    Sa passion pour l'Antiquité grecque en fera l'un des plus importants hellénistes du siècle.

    De sa rencontre avec l'architecte Emmanuel Pontremoli naît une oeuvre architecturale

    qui plonge le visiteur dans la civilisation grecque : meubles, vaisselle, tissus, décors..

     

     

    Villa Kér

    La villa est l'aboutissement d'une rechercher à la fois artistique et intellectuelle.

    Sa construction emploie les matériaux les plus précieux :

    stucs à l'antique, marbres de Carrare et bois exotiques pour le mobilier.

    La décoration est somptueuse : mosaïques et fresques inspirées de scènes célèbres

    illustrant les grandes légendes des dieux et des héros classiques.

     

    Villa Kér

    La villa s'organise autour du péristyle, vaste cour intérieure entourée de 12 colonnes en marbre de Carrare.

     

    Villa Kér

    Au rez de chaussée se trouvent les pièces d'apparat (salon, salle à manger, thermes, bibliothèque)

     

     

    Villa Kér

     

     

    tandis que les chambres et salles de bain privées se situent à l'étage.

     

     

    Villa Kér

     

     

     

    Villa Kér

     
     

     Chambre de Théodore

     

    Théodore Reinach vient y passer ses vacances avec sa famille. 

     

    Villa Kér

     

    A sa mort, en 1928, il lègue la villa à l'Instituts de France dont il est membre.

    Ses enfants et petits enfants continuent à habiter la villa jusqu'en 1966, date à laquelle elle est classé monument historique.

    Quelques autres photos

     

     

    Villa Kér

     
     

    Villa Kér

     
     

    Villa Kér

     

     

    Thermes 

     

    Villa Kér

     

    Chambre de madame

     

    Villa Kérylos

     


    https://www.ina.fr/video/I00011966
     
     
     
     
     
     
     

     

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    Jumbo

     

    L’un de ces célèbres dessins animés, sorti des studios Disney aux États-Unis en 1941 sous le titre Dumbo,

    et en 1947 en France sous le titre de Dumbo, l’éléphant volant, est connu dans le monde entier.

    Il fut présenté au Festival de Cannes la même année et remporta le Grand Prix du dessin animé.

     

    Le film, en partie inspiré d’un livre pour enfants paru en 1939, est une sorte de remake du Vilain Petit Canard

    dans lequel le héro à plumes est remplacé par un éléphanteau.

    Ce dernier est apporté par une cigogne égarée à Mme Jumbo,

    une éléphante appartenant à un cirque qui se déplace en train de ville en ville.

    Affublé d’oreilles démesurées, son petit est l’objet de toutes les moqueries.

    Le reste de la troupe le surnomme ainsi Dumbo…..

     

    Derrière l’œuvre de Disney se cache en fait l’histoire d’un éléphant de cirque

    qui a réellement existé à l’époque victorienne.

     

    Il est né à la fin de l’année 1860 ou début 1861 au Soudan (ou Mali selon les sources).

    Après que sa mère a été tuée devant lui par des chasseurs,

    l’éléphanteau décharné est acheté par Lorenzo Casanova, un marchand d’animaux italien,

    qui l’expédie par bateau en Europe.

    D’abord vendu à une ménagerie ambulante en Allemagne,

    il échoue en 1862 à la Ménagerie du Jardin des plantes à Paris.

    Il est pendant un temps le seul éléphant d’Afrique en France et même en Europe,

    aucun autre n’ayant jusqu’alors survécu au voyage.

     

    Jumbo

     

    L’animal solitaire est acquis par le zoo de Londres en 1865, où il arrive en mauvaise santé.

    Il y devient très populaire auprès de la haute société, en particulier des enfants,

    qu’il divertit par des promenades et en se laissant nourrir de friandises.

    Durant seize années, sous la houlette de son gardien, Matthew Scott, il transporte ainsi des milliers d’enfants,

    dont Winston Churchill, Théodore Roosevelt et, paraît-il, les enfants de la reine Victoria en toute discrétion.

    En grandissant, il atteint sa célèbre taille (près de 4 m de haut).

    Le nom qui lui a été donné — Jumbo — passera à la postérité

    en désignant par extension ce qui est de grande dimension.

    Mais en coulisse, le tableau n’est pas aussi reluisant.

    L’éléphant, qui ne s’est probablement jamais remis du traumatisme de la mort de sa mère

    et de l’arrachement à sa terre natale, est sévèrement maltraité pour le rendre toujours plus docile.

    Jumbo, en pleine adolescence car ayant atteint l’âge de la maturité sexuelle,

    est de plus en plus agité et difficile à contrôler.

    Il souffre de claustrophobie et des attaques de rats dans le box exigu dans lequel il est enfermé.

    Ses défenses seront tronquées car il se jette contre les murs la nuit.

    Pire encore, son gardien Matthew Scott l’assomme avec de l’alcool

    (un tonneau de bière par jour et du scotch…).

     

     

    Jumbo

     

    Abraham Bartlett, surintendant du zoo, craignant pour la sécurité des visiteurs et du personnel,

    et désireux de ménager la pudeur victorienne

    (démonstrations explicites résultant des montées de testostérone de l’éléphant), envisage de l’abattre.

    Ayant vent de l’affaire, le directeur de cirque américain Phineas Barnum

    propose à Bartlett de lui acheter Jumbo. La vente, conclue en 1882 pour un faible prix,

    sera très décriée dans l’opinion publique anglaise (lettres de 100 000 écoliers à la reine Victoria, 

    pétitions au Parlement, articles dans la presse, procès contre le zoo londonien, etc.).

     

     

     

    Jumbo

     

     

    Jumbo est donc contraint une nouvelle fois de changer de continent.

    Terrifié, enchaîné et enfermé dans une caisse, Jumbo hurlera pendant les deux semaines

    de traversée en bateau à vapeur jusqu’à New York,

    excepté lorsqu’il sera imbibé de bière et de whisky par Matthew Scott

    ou nourri de canapés et de champagne par les passagers de première classe.

     

    Jumbo

     

    Dès son arrivée, il intègre avec son gardien le Greatest Show on Earth,

    le gigantesque cirque ambulant aux trois pistes de Barnum et Bailey qui se déplace à travers l’Amérique du Nord

    par voie ferrée avec ses 80 wagons.

    Un wagon spécial lui est même réservé, rouge et or, avec l’inscription Jumbo’s Palace Car.

    Il est l’attraction phare et sa renommée est désormais mondiale.

     

    Jumbo

     

    Grâce à lui, Barnum aura créé le spectacle de cirque le plus lucratif de tous les temps (20 millions de spectateurs).

    Étrangement, son comportement change. Il est beaucoup plus calme.

    Cela est probablement dû au fait qu’il s’est retrouvé au milieu d’un troupeau d’éléphants chez Barnum

    et qu’il ne souffrait plus de solitude.

     

    A partir de l’automne 1883, la santé de Jumbo décline, de même que les affaires de Phineas Barnum.

    Ce dernier est également dans le collimateur de la Société américaine pour la prévention de la cruauté

    envers les animaux (ASPCA). En 1885, l’éléphant est toujours malade.

    Il meurt le 15 septembre à St. Thomas en Ontario (Canada), heurté par un train.

     

    Jumbo

     

    Matthew Scott posant près de la dépouille de Jumbo.

    (photo prise le 16 septembre 1885, le lendemain de la mort de Jumbo à St. Thomas.)

     

    Les circonstances réelles de la mort de Jumbo sont incertaines,

    des versions différentes ayant été relatées par Barnum, Scott, d’éventuels témoins, ou dans les journaux.

    La version « officielle », soutenue par Barnum, voudrait que Jumbo se soit précipité devant le train

    pour sauver héroïquement un jeune éléphant de la troupe.

    Une autre, par exemple, raconte que la locomotive a déraillé en heurtant le jeune éléphant

    et qu’elle aurait ensuite fauché Jumbo.

     

    Par Tim Burton

     

    Jumbo

     

     

    La chaîne BBC One a diffusé un documentaire sur la vie et la mort de Jumbo

    au travers des archives

    et des études faites par des spécialistes sur les ossements conservés au

    Muséum d’histoire naturelle de New York, 

    nous apportent quelques précisions ou éléments nouveaux :

     

    Tout d’abord, les accès de rage nocturnes de Jumbo,

    à l’époque où il se trouvait au zoo de Londres,

    seraient dus principalement ou en partie à d’importants problèmes dentaires.

    C’est une alimentation inadaptée depuis son plus jeune âge qui en est la cause.

    Comme chez les humains, les douleurs dentaires sont exacerbées la nuit chez les animaux.

     

     

     

    Jumbo

     

     

     

    Ensuite, les mesures prises sur son squelette ont permis de confirmer que cet éléphant était très grand,

    certainement pas le plus grand éléphant du monde comme cela a été dit à l’époque

    mais environ 20 % plus grand que la taille moyenne pour un éléphant de cet âge-là.

    Par ailleurs, sa croissance osseuse n’était pas achevée. Les prélèvements faits sur la queue Jumbo,

    qui a échappé à la destruction et a été conservée jusqu’à aujourd’hui, attestent que son métabolisme

    était bien celui d’un éléphant malade.Enfin, les ossements de Jumbo ne montrent pas de signes d’un choc violent

    et frontal avec la locomotive du train, ce qui écarte définitivement la version héroïque de sa mort,

    soutenue par Barnum. De plus, une ancienne gravure jusqu’ici méconnue, représentant l’accident

    et la fin tragique de l’éléphant, le montre se faisant heurter par l’arrière et du côté droit par la locomotive.

     

     

    Jumbo

     

    Il est le seul éléphant sur les rails et se trouve de dos lorsque le train arrive.

    Cette vision de l’accident est très certainement la plus proche de la réalité car elle cadre tout à fait

    avec les lacérations qui sont bien visibles sur les photos prises de la dépouille de Jumbo.

    On apprend également qu’il n’a pas été tué sur le coup mais a rendu son dernier soupir un peu plus tard. 

     

    Jumbo

     

    Un mystère demeure cependant, qui ne sera probablement jamais élucidé :

    la présence de Jumbo était-elle fortuite sur la voie de chemin de fer ou bien a-t-il été conduit là volontairement ?

     

    Jumbo

     

     

     

     

     

     


     

     

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    Le Fouquet's

     

    1942 

     

     

    En 1899, Louis Fouquet s’installe au 99 avenue des Champs-Elysées,

    en rachetant un estaminet de cochers situé à l’angle de l’avenue George V.

    A  l’instar de Maxime Gaillard lequel a anglicisé son prénom en créant le restaurant Maxim’s,

      Louis Fouquet ajoute un "s" pour baptiser son débit de boisson.

    (au numéro 99 se trouve l'unique commerce autorisé, le café The Criterion,

    où s'arrêtent les cochers de fiacre de retour ou en attente d'une course à Longchamp.)

    Un certain Louis Fouquet, gendre de monsieur Tabary, propriétaire du célèbre restaurant Maire,

    cherche à exploiter le carnet d'adresses de son beau-père.

    Devinant une clientèle potentielle chez les habitants des riches hôtels particuliers

    de l'avenue en plein développement, il acquiert The Criterion en 1899 (1902, disent certains).

    L'enseigne affiche "American drinks, cocktails" et propose des "grillades à la britannique"

    facturées très cher, snobisme oblige. Le lieu est rebaptisé Fouquet's,

     

     

    Le Fouquet's

    1920

    Demi-mondain

     


    Lorsque Fouquet disparaît, en 1905, surgit Léopold Mourier, ancien de chez Maire.

    Des travaux somptuaires, de l'acajou à tout-va et le parti pris d'une cuisine élaborée

    consacrent l'adresse que se met à fréquenter le Tout-Paris politique (Raymond Poincaré),

    demi-mondain (Liane de Pougy), haute couture (Poiret), aviateur (Santos-Dumont atterrit en face),

    automobiliste (Bugatti), théâtral (Brasseur), littéraire (Colette), musical (Rubinstein), militaire (Lyautey)

    et cosmopolite (l'Aga Khan). Selon le dramaturge et réalisateur Yves Mirande,

    le mouvement dada y serait né. En 1913, Theodore Roosevelt y déjeune avec Aristide Briand,

    sans empêcher la guerre pour autant. Tournedos Rossini, sole au champagne, bécasse flambée,

    soufflé Grand Marnier y font un malheur. Seul bémol: un petit écriteau prévient que

    "les dames seules ne sont pas admises au bar". Un coup à se mettre à dos les garçonnes de jadis

    et le MLF de naguère. L'interdiction est maintenue jusque dans les années 1980...

    Cette interdiction se révéla utile pendant la Première Guerre mondiale.

    Le bar est alors envahi par les pilotes de chasse (Navarre, Fonck, Guynemer),

    venus renouer avec la vie après les combats aériens de la journée et arroser leurs victoires.

    Les dames auraient été sans doute choquées par leurs excès de langage.

     

     

    Le Fouquet's

     

    Joseph Kessel, soiffard s'il en fut, en tirera L'Equipage. Le bar est rebaptisé "bar de l'Escadrille". 

    Le journaliste et écrivain Raymond Castans rappelle à son propos un dialogue de La Grande Illusion.

    "Très correct, ce cognac", constate Boëldieu (Pierre Fresnay). Réponse de Rosenthal (Marcel Dalio):

    "C'est le barman du Fouquet's qui me l'a envoyé dans une bouteille d'eau dentifrice."

    C'est aussi au Fouquet's que, la veille de la bataille de la Marne, le Kronprinz, sûr de sa victoire,

    aurait fait retenir une table afin de sabler le champagne.

    Les stars du cinéma

     

     

    Le Fouquet's

     

    1930


    Les années 30 sont marquées par l’avènement du cinéma parlant

    et l’arrivée d’une nouvelle génération d’acteurs qui contribueront à la renommée du Fouquet’s : 

    parmi eux, Raimu, Marlène Dietrich, Fernandel, Clouzot, Guitry…


    Les artistes font du Fouquet’s  leur lieu de prédilection.


    C’est au cours d’un déjeuner au Fouquet’s que Jean Gabin engagera Michèle Morgan

    pour  Quai des Brumes.

     

    Le Fouquet's

     

    Raimu en fït son bureau.

     


    Arrivent les Années folles et à Mourier succèdent Louis Barraya et Maurice Drouant,

    qui s'est fait un nom dans le monde de la table avec son Drouant de la place Gaillon,

    qui existe encore quatre-vingts ans plus tard, Goncourt compris.

    Le Tout-Paris artistique ayant déjà adopté le Fouquet's,

    il n'est pas étonnant que le cinéma y fasse son trou au moment où ses salles s'emparent des Champs.

    Le monumental Raimu donne le signal en venant habiter rue de Washington.

    Le Fouquet's est juste en face et devient son "bureau".

     

     

    Le Fouquet's

    La brasserie de luxe est le lieu où se concluent à voix basse

    les gros contrats de l'industrie cinématographique.

    Raccourci du dialoguiste Henri Jeanson:

    "Fouquet's, cet endroit où l'on discute de films dont les budgets représentent des millions,

    devant des demis dont on ne sait pas comment on va les payer."

    De La Belle Equipe de Duvivier (1936) à Tchao Pantin de Claude Berri (1983),

     

     

     

    Le Fouquet's

    36 films y auraient été signés.


    Selon le poète Léon-Paul Fargue, "Fouquet's persiste comme un organe indispensable

    à la bonne santé parisienne.

    C'est un endroit à potins d'hommes, car les hommes sont aussi concierges que les femmes".

    Le "piéton de Paris" se trompe cependant lorsqu'il ajoute:

    "C'est un de ces endroits qui ne peuvent passer de mode qu'à la suite d'un bombardement, et encore!"

     

     

    Le Fouquet's

     

    En effet, sans qu'aucune bombe ne tombe sur l'établissement,

    celui-ci souffre de la lente décadence des Champs-Elysées au cours des années 1960 et 1970.

    La mode est passée sur la rive gauche. Le Fouquet's n'est pas totalement abandonné par l'actualité

    et on y croise encore quelques célébrités. Au hasard des photos de l'époque,

    on retrouve l'abbé Pierre et Georges Marchais... séparément.


    En 1976, Drouant vend et Maurice Casanova prend. C'est à lui qu'on doit la résurrection du mythe.

    Un cas, cet homme! Pied-noir ayant quitté son "bistrot de 40 guéridons" sur la rue d'Isly, à Alger,

    il dit avoir retrouvé la même vie de village à Saint-Germain-des-Prés.

    Près du marché Saint-Germain, il crée La Petite Cour, vouée en toute simplicité au caviar,

    puis ouvre un cinéma et une brasserie rue Guillaume-Apollinaire.

    Et lorsqu'il a fait le tour de sa rive gauche, il se lance - un peu "perdu", dit-il

    à l'assaut de la rive droite.


    Une tornade s'abat sur "son" Fouquet's, dont il restaure le fameux décor de Jean Royère

    et auquel il ajoute deux terrasses couvertes.

    Casanova déborde surtout d'idées, et s'appuie sur sa ravissante et efficace fille, Jenny-Paule.

    Pour la communication, il fait confiance à Georges Cravenne, pape de l'événementiel dans la capitale.

    Le trio remplit la maison comme à ses grands jours.

    Célébrités, acteurs, écrivains: tous veulent en être.

    Mais il faut battre le fer pour que la fête renaissante continue.

    Le Fouquet's ressuscite le pot-au-feu royal de Dodin-Bouffant en trois services et douze plats.

    Il accueille surtout la Nuit des césars dès la fin des années 1970, puis la Cérémonie des molières,

    deux événements qui persistent et signent aujourd'hui.

    C'est à la nouvelle équipe du Fouquet's qu'on doit aussi les Champs-Elysées illuminés à Noël,

    le prix littéraire Marco Polo ou le prix Marco Polo de la cuisine étrangère à Paris.

    José Artur y plante ses micros du Pop-Club qui vont y faire souche pour des années.

    Le prix Louis Delluc s'y installe, le prix Roger Nimier aussi.

    Les dîners de premières théâtrales et de cinéma s'enchaînent en rafales.

    Tout va pour le mieux jusqu'en 1988.

    En fin de bail, le Fouquet's est alors menacé de disparaître pour une galerie marchande.

    Seule solution: faire classer l'endroit. Un comité de sauvegarde mené par José Artur,

    Roger Hanin et Christine Gouze-Rénal se forme avec Jean-Paul Belmondo, Jacques Chancel,

    Robert Hossein, Robert Sabatier, Odette Ventura, Henri Verneuil, Léon Schwartzenberg,

    Jean-Michel Folon et moi-même. Nous recueillons 2 000 signatures.

    Le 19 octobre 1988, Jack Lang annonce fièrement:

    "Je signerai ce soir-même l'arrêté d'inscription du Fouquet's à l'Inventaire des monuments historiques."


    Nouvelle ère


    Dix ans plus tard, l'établissement change à nouveau de propriétaire.

    Il est repris par Diane Barrière-Desseigne, la plus belle de ses habituées.

    L'héritière du groupe Barrière ouvre le Fouquet's au troisième millénaire en fanfare

    avec une déco signée Jacques Garcia qui fait événement.

    Elle connaît tout le monde, tout le monde la connaît et la suit.

    Sa personnalité, son entregent et son courage, qui auraient pu être brisés par un terrible accident,

    relancent une fête qui culmine avec les 100 ans du Fouquet's en 1999.

    Deux ans après, Diane Barrière disparaît, mais elle a relancé le navire qui court toujours sur son erre.

    L'impressionnant hôtel Fouquet's Barrière qu'elle a inspiré s'inscrit en superbe point d'orgue

    de son rêve et parachève la légende d'une institution plus que centenaire.

     

    Le Fouquet's


    Jusqu'à ce samedi rouge 18 mars 2019 ou lors d'une manifestation il est incendié...

    pendant l'acte 18 des Gilets jaune, la brasserie va devoir rester fermée

    pour une période estimée à ce stade à plusieurs mois suite aux dégâts considérables

     indiqué l'établissement à l'AFP.

     
     

     

    Le Fouquet's


    L’ auteur compositeur interprète canadien, Daniel Lavoie, nous accompagne avec son titre : Fouquet’s.


    En 1990 Jack Lang  sauve le Fouquet’s  d’un rachat par des financiers,

    désireux de transformer ce haut lieu parisien en galerie marchande,

    en l’inscrivant  à l’inventaire des Monuments historiques.


    Le Fouquet’s  est célèbre pour abriter une fête chaque année avant la cérémonie des   Césars.

    Le déjeuner des nommés, dans cette "brasserie populaire" (dixit un ancien ministre)

    sur les Champs-Elysées, est la première marche pour les artistes du  cinéma français

    en route pour la gloire.

     

    Le Fouquet's

     

    L’Académie des Césars remet un "diplôme" encadré 

    sans préjuger de l’issue de la compétition.


    En quittant le Fouquet’s, chacun repart avec un petit livret Nommé pour un César, mode d’emploi.

    Les règles d’usage en quelques pages pour se préparer à la cérémonie à venir.


    Encore quelques semaines pendant lesquelles tous les espoirs

    de remporter une fameuse statuette signée César sont encore possibles.


    C’est au Fouquet’s que Nicolas Sarkozy fête sa victoire à l’élection présidentielle du 6 mai 2007.

    Cette réception, symbolise le caractère bling-bling de la première partie du mandat

    du nouveau président de la République.

     


    Lina Renault : Le Fouquet’s m’appartient.

     

     

    Le Fouquet's


    Lina Renault, une ancienne maraîchère  bourguignonne, revendique (avec ses deux frères)

    des droits sur le restaurant Le Fouquet’s.


    Ses droits dit-elle sont fondés sur un héritage remontant à la comtesse Octavie de Coëtlogon.

    La dite comtesse, décédée en 1865 sans enfant, avait légué une partie de sa fortune à un cousin germain,

    Joseph-Paul Mauprivez. Celui ci, oncle de la grand-mère de Lina Renault, lui avait transmis son héritage.


    Depuis le décès de sa mère en 1958, Lina Renault a rassemblé les documents

    et obtenu du tribunal de grande instance de Créteil en 1978, puis de la cour d’appel de Paris en 1992,

    et du premier bureau des hypothèques de Paris en 2006, la reconnaissance du legs.


    Toutefois en juin 2008, la justice revenant sur sa décision a donné tort aux trois retraités.


    Les Renault disposeraient de « nouveaux documents »

    attestant qu’ils sont bien propriétaires du bâtiment comptent poursuivre leur action.

     

    Pour les fans d'Elvis comme moi, le Fouquet's revêt un intérêt très particulier

    puisqu'Elvis, qui effectuait alors son service militaire en Allemagne

    s'y arrêta prendre un pot en terrasse au mois de juin 1959. 

    Elvis ne tournait qu'aux Etats-Unis et pourtant entre 1959 et 1960 il se rend à Paris trois fois.

    Si ses activités dans la capitale consistaient en grande partie à faire la tournée des Grands Ducs,

    Elvis va cependant chanter au Casino de Paris pour une poignée de privilégiés.

    Line Renaud se produit au Casino de Paris, à la fin du show Elvis qui était présent, rejoint les loges.

    Line en parle toujours avec beaucoup d'émotion :

    il va improvise un "boeuf" qui durera jusqu'au petit jour armé de la guitare de Loulou Gasté 

    et accompagné du Golden Gate Quartet. Line Renaud, Loulou Gasté, leur chauffeur, l'habilleuse, 

    le concierge du Casino et deux autres personnes assistèrent à "ce concert privé".

     

     

     

     

    Le Fouquet's

     

      

     

     

    Le Fouquet's


    Fouquet’s par le chanteur D. Lavoie 


    Je t’ai vue talkin au Fouquet’s,
    Ta tasse de thé et tes baskets.
    Je t’ai vue talkin ou Fouquet’s.
    T’avais si peur d’avoir le hoquet’s
    Que tu buvais ton thé à l’assiette
    Et tu gênais les plans
    Du beau beau mec
    Qui te promettait plein….

     

     

     

     

     

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