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Une veillée de Noël en Provence
De retour de la messe de minuit, le soir de Noël, pour "Lou gros soupa", c'est à dire le réveillon, sont servis en Provence
et dans le Comté de Nice, les treize desserts. On les retrouve également dans toute l'Occitanie et jusqu'en Catalogne.
Cette tradition est relativement récente car elle est apparue à Marseille à la fin du XIXème siècle,mais elle reprend des coutumes plus anciennes datant du XVIIème siècle.
La tradition a été codifiée au XIXème siècle par une association de poètes provençaux fondée par Frédéric Mistral.Les 13 desserts, d’ordinaire dégustés en famille, symbolisent par leur nombre
les convives attablés autour du Christ durant la Sainte Cène.
D’une ville à l’autre, le nom et la composition de certains mets peuvent varier,mais on retrouvera toujours parmi les réjouissances sucrées quelques incontournables :
La fougasse ou pompe à l’huile, Pompa d’oli ou poumpo ou gibassié,
selon la tradition, il faut la rompre comme le Christ a rompu le pain et ne pas la couper
pour ne pas se retrouver ruiné l’année suivante.
Elle est souvent accompagnée de vin cuit. Le nougat blanc aux noisettes, pignons, pistaches.
Le nougat noir ou rouge (miel fondu, cuit avec des amandes).
Les 4 mendiants symbolisant les ordres religieux en raison de leur couleur,
à l’image de celle des vêtements portés par les ordres des mendiants :
les figues sèches pour les Franciscains, les amandes pour les Carmes, les noix ou noisettes pour les Augustins,
les raisins secs pour les Dominicains. Les dattes, seul fruit exotique admis,
elles symbolisent le Christ venu de l’Orient et sont présentées dans le plus beau plat de la maison.
Elles peuvent être farcies de pâte d’amande verte ou rose.
Les fruits frais : le raisin blanc, raisin de fin de saison qui a la particularité de bien se conserver,
le melon vert de Noël ou Lou Verdau, les oranges ou mandarines, signe de richesses, les pommes et les poires d’hiver.
Tous doivent être servis sur la table familiale en même temps, dans des jolies corbeilles
et la tradition veut que toutes les personnes présentes doivent goûter tous les desserts.
Outre l’aspect religieux, les 13 desserts étaient un véritable rassemblement festif au sein des familles.
C’était l’une des rares occasions où les familles pauvres pouvaient déguster autant de sucreries en même temps.
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Commentaires
1Nana CasseBonbonDimanche 23 Décembre 2012 à 07:44Répondre2CALLIAN FrancineDimanche 23 Décembre 2012 à 08:24
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